B.A.-BA: 16 façons de faire du cinéma

Tu ne peux pas devenir cinéaste et ne pas t’intéresser à chacune des étapes.

Le cinéma, c’est l’écriture, le tournage et le montage, puis ensuite la mise en marché.

Si tu veux en faire, il faut que tu comprennes chaque étapes.

Carole laure

Vous voulez devenir réalisateur ? Votre cousin souhaite être scénariste ? Votre petite soeur rêve d’être une étoile hollywoodienne ? Votre fiancée veut être directeur artistique ? Votre mère a décidé de devenir cascadeuse ? (Si vous êtes dans ce dernier cas, un conseil : faites-en un documentaire 😉)

Qu’importe l’approche, l’enthousiasme fait vite place à la frayeur : Sans piston comment faire ?

Avec quel bac ? Quelles études ? À quel prix ? Quelles sont les chances de réussites ? Et le statut d’intermittent, ça consiste en quoi ? Etc, etc, etc.

( Vous êtes un peu pressé ? 🙂Cliquez-ici: je souhaite découvrir directement le sommaire des 16 façons de faire du cinéma : je lirais l’avant-propos de cette article plus tard.. )

Avant-propos :

Posons donc les bases sommairement : comme dans la plupart des milieux qui font rêver, le cinéma est un domaine vague et complexe.

Très médiatisé et en même temps très secret, les études proposées se résument à l’université, le BTS et les écoles audiovisuelles.

Dans le privé, les écoles sont souvent très chères ( principalement à cause du matériel mis à disposition ) et le retour sur investissement peut parfois s’avérer assez aléatoire. Dans le public, le concours d’entrée est fortement sélectif et accessible seulement après un Bac + 2.

Quoi qu’il en soi, dites-vous que bien choisir votre cursus est primordial. Parce que plus le domaine visé est vague, plus le cadre prend de l’importance.

Étudiez donc toutes vos options minutieusement et n’hésitez pas à solliciter les anciens élèves des formations potentielles qui vous intéressent.

Mais avant tout ça, revenons d’abord au B.A.-BA. Car même s’il va faire certainement figure de rappel pour beaucoup, il est une base solide et essentiel sur laquelle vous pouvez revenir à n’importe-quel moment.

Qu’est ce que j’appelle votre B.A.-BA ? C’est ce qui fait qu’avant même le choix de vos études, il existe un moyen simple de répondre à la question « Comment faire du cinéma ? » qu’on intitule le générique d’un film… 😉

 » Donnez-vous la permission d’être un débutant. « 

Julia Cameron

Ces trois derniers mois, dites-moi, combien de fois êtes-vous allé au cinéma ? 2, 4, 8, 10 fois ? Plus … ? La prochaine fois, essayez juste de rester un moment durant le générique de fin.

Et pas seulement pour frimer en vous donnant l’air du cinéphile qui manifeste son respect pour l’oeuvre qu’il vient de voir. Ni pour prolonger l’écoute de la superbe bande-originale qui vous a peut-être fait verser une larme. Mais plutôt pour vous donner une idée de l’ensemble des noms et des corporations qui ont travaillé à faire ce film.

L’exercice peut paraître moyennement sexy mais il va faire une différence considérable dans votre approche du cinéma.

Car il apporte automatiquement une clarification immédiate : au lieu de vous arrêter à « Qui a fait ce film ? », la petite question récurrente des diners entres amis, vous allez vous ouvrir à « Qui travaille avec qui ? » et ainsi « mettre un pied » dans la réalité des coulisses du cinéma : un film ne se fait pas tout seul.

C’est d’abord un exercice de groupe. La collaboration jalonne l’ensemble du processus de création. C’est une notion majeur à retenir pour bien comprendre comment faire du cinéma.

Chaque film, court, moyen ou long fait défiler à un moment son générique qui récapitule l’ensemble des personnes qui ont travaillé dessus. Tout cela fonctionne selon des rouages bien spécifiques. Et les connaître est autant utile au débutant, qu’indispensable par la suite.

Inutile donc de chercher à vous spécialiser trop vite en vous donnant l’illusion que vous avancerez mieux ainsi. Si vous êtes de ceux qui pensent « Je souhaite devenir scénariste, l’aspect économique d’un film ne m’intéresse absolument pas. », essayez de ne pas vous braquer si on vous dit que vous n’avez pas tout compris.

C’est loin d’être grave. Vous êtes là pour apprendre. Commencez par prendre conscience des nombreux rouages, indicibles au processus de création. Cherchez d’abord à avoir une vue d’ensemble !

Dès les prémisses de votre projet, n’attendez pas d’être en mesure d’avoir une convention de stage pour découvrir ce qu’est un plateau de tournage. Intéressez-vous au terrain dès maintenant de toutes les manières dont vous disposez.

Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut.

Claude Lelouch

Quelque-part, l’idée est de prendre le contre-pied de ce que la plupart des étudiants cinéphiles font naturellement.

Avant de faire toutes les recherches possible sur comment faire pour y arriver (Comment diable Spielberg a t’il a fait pour devenir le réalisateur qu’il est aujourd’hui ? Quelles compétences a t’il développé ? Quel cursus a t’il suivi ?), commencez par préciser simplement les caractéristiques de ceux qui sont déjà sur le terrain :

Quels sont leurs différentes tâches sur un tournage ? Quand exactement interviennent-ils dans le processus de création ? De quoi est fait leur quotidien ? Etc.

Intéressez-vous réellement aux différentes étapes de fabrication d’un film afin de mieux comprendre quels sont les différents métiers qui les jalonnent.

Si vous voulez réussir dans la vie, regardez simplement ce que tout le monde fait et faites l’exact opposé.

Earl Nightingale

Et nuancez votre approche en cherchant sans cesse à clarifier. Par exemple, préfèrez les questions comme « Ai-je vraiment envie de faire du cinéma ? » plutôt que « suis-je fais pour faire du cinéma ? ».

Alexander Pope disait : « Il y a un art caché dans la simplicité qui donne une grâce à l’esprit et à la beauté ». Alors dans la mesure du possible, cherchez à simplifier. Le but est d’arriver dans un premier temps à vous définir un objectif clair, précis et tangible.

 » La connaissance est le début de l’action : l’action, l’accomplissement de la connaissance. « 

Wang Young Ming

Gardez bien à l’esprit que le cinéma fonctionne via différents corps de métiers et que toutes ces corporations sont le temps du tournage, indissociables.

Il n’y en a pas une qui est plus importante que l’autre. Sans équipe son, le film est muet. Sans distribution, le film est mort.

On compte ainsi 16 domaines bien précis orchestrant la fabrication d’un film. Et ces 16 domaines correspondent à plus de 73 métiers :

(Du coup, si votre famille vous empêche de suivre des études de cinéma parce qu’ils ont peur du manque de débouché, rien ne vous empêche d’essayer de les rassurer en leur montrant un générique de film en entier 😉)

Sommaire des 16 façons de faire du cinéma :

1 – L’écriture 

Point de départ de tout œuvre cinématographique, le scénario est « la trame écrite et détaillée des différentes scènes d’un film, comprenant généralement le découpage et les dialogues » selon le Cnrtl. C’est le premier outil d’un film. Tout les autres corps de métiers en dépendent et vont s’y référer à un moment ou à un autre.

A ce stade, les intitulés de métiers sont :

  • l’auteur ou scénariste (auteur spécialisé dans la rédaction et l’adaptation de textes pour le cinéma)
  • le coscénariste (scénariste de film/téléfilm ayant écrit le scénario avec un ou plusieurs autres scénaristes)
  • l’adaptateur (quand l’idée de départ part d’un roman, d’une pièce ou d’un film)
  • le dialoguiste (néanmoins très rare qu’il ait uniquement ce champ de compétence)
  • le script-doctor (consultant qui peut redonner un nouvel élan au récit)
  • le story-boarder (le story-board est la représentation détaillé du scénario)

2 – La production 

Après avoir acquis les droits d’exploitation, 2 actions principales caractérisent la fonction du producteur :

  1. Il va d’abord collaborer avec le metteur en scène, finaliser le scénario et établir un devis très précis.
  2. Ensuite il cherchera à réunir les moyens financiers nécessaires au projet. A côté du producteur, les intitulés de métiers qui vont aider au bon déroulement de la production sont :
  • le producteur délégué (chargé de production, à qui on délègue contrôle et responsabilité de la production. Son rôle est de rassembler les fonds)
  • le producteur exécutif (supérieur du directeur de production, s’occupe du contrôle du budget et du respect des délais)
  • le directeur de production (travaille en étroite collaboration avec le producteur exécutif)
  • l’assistant de production/secrétaire de production (adjoint du directeur de production, s’occupe du planning, locations et gestion des ressources humaines sur tournage)
  • l’administrateur de production (s’occupe de la gestion des comptes du film au jour le jour)
  • l’administrateur adjoint (présente chaque semaine un état des comptes au directeur de production)
  • le régisseur général (s’occupe et gère l’organisation logistique sur le tournage)
  • le régisseur adjoint (travaille en étroite collaboration avec le régisseur général)
  • les régisseurs (équipe régie qui s’occupe de la partie externe du tournage)

3 – La mise en scène 

Cette étape est le noyau même du processus cinématographique. Le metteur en scène (ou réalisateur) est celui à qui on attribut la qualité du film. Multi-casquettes, ses responsabilités sont nombreuses : placements de camera, cadre, mouvement des comédiens, il détient la vision globale du film et c’est systématiquement à lui qu’on va se référer pour le moindre renseignement. Il est heureusement aidé par :

  • le premier assistant (va décharger le metteur en scène des différents problèmes techniques)
  • le second assistant (le nombre d’assistants de mise en scène va dépendre de la production)
  • la scripte (auxiliaire du réalisateur d’un film, ou du directeur de production d’une émission de télévision, responsable de la tenue des documents et de la continuité de la réalisation)
  • le stagiaire mise en scène (dans le cadre d’un stage, ici attaché au pole mise-en-scène)
Steven Spielberg sur le tournage d’E.T sortie en 1982

4 – L’acteur 

Biaisé par la notoriété et les paillettes de la starification, on appelle acteur ou comédien « celui ou celle dont la profession est d’interpréter un personnage […] ». C’est avant tout un métier particulièrement fascinant, qui s’apprend. D’ailleurs beaucoup de corps de métiers plus ou moins connus du grand public gravitent autour et s’occupent de son bon fonctionnement :

  • l’agent (personne qui se charge des intérêts d’un artiste. On dit L’imprésario d’un acteur. Ou Agent artistique.)
  • le directeur de casting (chargé de trouver les acteurs, de la distribution artistique d’un contenu audiovisuel)
  • le chef maquilleur (en charge du maquillage visage et corps et de la pose de postiches sur le visage des acteurs)
  • le coiffeur (la plupart du temps une double casquette : coiffeur et maquilleur)
  • la doublure (acteur ou actrice qui a pour fonction d’en remplacer un(e) autre en cas de besoin)
  • le cascadeur (acrobate qui double un acteur de cinéma pour les séquences dangereuses d’un film)
  • la silhouette (petit rôle, figurant ayant à dire quelques phrases)
  • le figurant (se fond dans le décor, comme une silhouette, mais à moindre implication)
Émilie de Ravin et Daniel Byrd dans La colline a deux yeux d’Alexandre Aja (2006)

5 – L’équipe-image 

Il faut savoir que la cohérence et le ton général d’un long-métrage passe principalement par le travail de l’image. Le chef opérateur ou directeur de la photo est le premier maillon de cette équipe. C’est le « responsable de l’éclairage et des prises de vues ». Et il est bien sur aidé par :

  • le cadreur (opérateur chargé de maintenir le « cadre » choisi par le réalisateur au cours des multiples déplacements de la caméra ou des acteurs)
  • le 1erassistant opérateur (adjoint du directeur de la photo et du cadreur, s’occupe de l’ensemble du matériel de prise de vues)
  • le 2nd assistant opérateur (coordonne la gestion du matériel et aide le 1er assistant opérateur)
  • l’opérateur steady-cam (professionnel qui assure les prises de vues à partir d’un appareil stabilisateur porté)
  • le photographe plateau (néanmoins assez rare aujourd’hui à cause du numérique)
Néstor Almendros, le chef opérateur mythique des moissons du ciel de Terrence malick (ici avec François Truffaut sur le tournage de l’enfant sauvage, 1970)

6 – L’équipe-décoration 

Que cela soit en extérieur ou en studio, le chef décorateur aménage avec son équipe un décor tiré du scénario et des indications du réalisateur. En étroite collaboration avec l’équipe-image, son travail est un vecteur important de l’ambiance général du long-métrage. A ce stade, les intitulés de métiers sont :

  • le chef décorateur (directeur artistique) (va créer et organiser les décors d’un film, avec le chef op et le chef costumier)
  • le 1er assistant décorateur (seconde le chef décorateur et est en contact direct avec le 1er assistant réalisateur)
  • le 2nd assistant décorateur (assiste le 1er assistant et s’occupe des plans et des maquettes)
  • l’accessoiriste (créatif et bricoleur, il s’occupe du décor et des accessoires en vérifiant que tout est bien dans le cadre. Il est en charge de tout ce que les comédiens ont entre les mains)
  • l’ensemblier (Assiste le chef décorateur et est chargé de l’arrangement du décor et de l’agencement des ensembles décoratif)
  • le régisseur d’extérieur (Assiste l’ensemblier et fournit les meubles et accessoires visibles à l’écran.)
  • le rippeur (déménage les décors lourds de tournage et s’occupe du camion de transport)

7 – L’équipe de construction 

Suivant les indications du chef décorateur, le chef constructeur est responsable de chantier. Il suit l’évolution de la construction des décors et doit respecter les délais qui lui sont impartis. Cette équipe est constituée principalement par :

  • le chef constructeur (gère tous le processus de construction, des devis aux chantiers)
  • les peintres
  • les staffeurs (Ouvrier plâtrier spécialiste du moulage et de la pose d’ouvrages décoratifs en staff, une composition plastique constituée de plâtre à mouler armé de fibres végétales)
  • les machinistes (aide à monter et démonter les décors et aide au chargement des véhicules)
Un des chantiers mythique du Titanic de James Cameron

8 – L’équipe-costumes 

Cette étapes est dédiée à l’ensemble de la garde robe des acteurs qui interprètent les différents personnages. Le chef costumier est en charge de sa composition. A ce stade, les intitulés de métiers sont :

  • le chef costumier ou créateur de costumes (gère l’ensemble du processus de réalisation des costumes à partir des maquettes)
  • les costumiers (assiste le chef costumier)
  • l’habilleur (s’occupe d’habiller les comédiens et chasse les possibles faux raccords vestimentaire)
  • le patineur (traite les tissus, costumes, chaussures, chapeaux et accessoires en fonction du film)

9 – L’équipe-machinistes 

C’est une étape plus importante qu’il n’y paraît car d’elle dépend énormément de choses. Installer des rails de travelling, déplacer la camera principale, c’est le chef machiniste qui est en charge de ces actions. L’efficacité (des installations) et la sécurité (de l’ensemble des équipes qui évoluent proche des installations) sont ses mots d’ordres. Cette équipe est principalement constituée par :

  • le chef machiniste ou chef machino (s’occupe de l’installation du matériel technique indispensables aux déplacements de caméra et à la prise de vue)
  • les machinistes (assiste le chef machino dans ses différentes missions)

10 – L’équipe-électricité 

Comment les équipes du tournage de Lawrence d’Arabie ont-elles fait pour avoir de l’électricité dans le le désert d’Almeria, en Espagne ? Grâce aux compétences de leur équipe électricité, pardi ! 😉 Quoi qu’il arrive, le chef électricien est en charge de cet apport vital au bon fonctionnement du tournage. Cette équipe est constituée par :

  • le chef électricien (interlocuteur du chef opérateur et responsable technique de la lumière sur le plateau)
  • le groupman (électricien spécialisé chargé spécifiquement du groupe électrogène de tournage)
  • les électriciens (chargés de la mise en oeuvre de l’éclairage de tournage sous la direction du chef électricien)

11 – L’équipe-son 

En prise directe, l’ingénieur du son est responsable de la qualité du son et des dialogues sur le tournage. Cette équipe est composée par :

  • lopérateur son ou l’ingénieur du son (aussi appelé chef op du son, il responsable de la prise de son sur le tournage et fonctionne en duo avec le perchman)
  • le preneur de son ou le perchman (assistant son qui enregistre à l’aide d’une perche, assiste le chef op son et est surtout responsable de la bonne prise des dialogues)

12 – La postproduction 

C’est ce qui va clore l’étape de fabrication d’un film. Et qui va permettre de débuter le montage. La finalité sera la réunion définitive de l’image et du son. Cette étape cruciale fait intervenir principalement :

  • le responsable postproduction (ou directeur de postproduction : il s’occupe du cheminement technique des images et des sons à travers les multiples départements de postproduction : montage, étalonnage, finalisation image, trucage, montage son, voix off etc.)
  • l’adaptateur (traduit alors les répliques en tenant compte du mouvement des lèvres des acteurs)
  • le sous-titreur (s’occupe du sous-titrage du film)

13 – Le montage image 

Vécu par beaucoup comme la deuxième écriture du film, c’est l’étape dans laquelle la narration du scénario doit se conformer à la sciences du montage. C’est une étape clé de la postproduction. Le rapport de la scripte, de l’opérateur son et du réalisateur seront des indications nécessaires et précieuses. L’équipe du montage image est constitué par :

  • le chef monteur (collabore grandement avec le réalisateur et s’occupe du montage des sons et des différents rushs)
  • l’assistant monteur (assiste le chef monteur et est chargé d’organiser et de ranger les rushs, puis de les synchroniser)
  • l’étalonneur (intervient à la fin du montage final et s’occupe des équilibres colorimétriques. Ceci afin de créer une cohérence général et de donner une personnalité à l’image)
  • le vfx artist (s’occupe des effets spéciaux visuel du film grâce à des techniques de modélisation 3D)

14 – Le montage son 

Il commence par ce que l’on appelle la postsynchronisation. Ensuite, il faudra mixer tout ça pour créé une véritable harmonie avec l’image. La dynamique recherché est de créer un univers au film, une identité quelque-part. Durant ce processus intervient principalement :

  • le monteur son (il est responsable du montage son. Son rôle est de trier et assembler les éléments sonores du film)
  • le bruiteur (refait certains bruits spécifiques particuliers en studio pour les besoins du film)
  • le directeur de doublage (sélectionne les acteurs de doublage et les dirige pour restituer de la meilleur façon l’interprétation originale)
  • l’acteur de doublage (chargé de rejouer les dialogues originaux dans une autre langue)
  • le mixeur (chargé de mélanger et d’équilibrer toutes les pistes son de manière cohérente afin de créer une personnalité sonore propre)

15 – Bande originale 

Certains vont jusqu’à parler de troisième écriture du film. Même si cela peut paraître excessif, il est clair que certaines bandes originales peuvent marquer un film au fer blanc et lui faire côtoyer des sommets (Il était une fois dans l’ouest, les chariots de feu ou encore E.T, autant d’exemples qui viennent en tête naturellement 🙂 ). Durant cette étape le compositeur et le metteur en scène vont collaborer étroitement afin de servir au mieux l’histoire du film. Souvent, le compositeur est aidé par :

  • l’arrangeur (technicien de la musique qui travaille avec le compositeur afin d’adapter parfaitement l’oeuvre musical au film en question)
  • le copiste (réalise les partitions de la bande original afin qu’elle soit jouée par un orchestre par exemple)

16 – La « mise en marché »

C’est le fameux moment de vérité pour le producteur. La fabrication du film est terminée mais cette dernière étape peut remettre en question toutes celles qui ont précédé. Car un film est d’abord fait pour être vu par le plus de monde possible. Pour y parvenir, il y a différentes étapes bien précises :

  • la distribution (le distributeur est un intermédiaire chargé de faire le lien entre une société de production de films et l’exploitant de salles ou tout autre type de diffuseur)
  • le marketing ou promotion (Affiche du film, achat d’espace publicitaire, bande annonce etc. Cette mission est prise en charge par les producteurs, les directeurs de la production, les acteurs du film ou encore les distributeurs. Le but est de donner envie de venir voir le film en question afin de faire des bénéfices)
  • la programmation (organisation du programme et annonce de la présentation officielle)
  • l’exploitation (pris en charge par le personnel des salles de cinéma. Mais ce secteur n’est plus aujourd’hui la source principale des recettes d’un film. La location, les passages à la télévision et les plateformes de vod ont pris le relai.)
Autre ressource issu du domaine de l’exploitation d’un film: le merchandising. Ici pour la saga Indianna Jones de Steven Spielberg

Et voilà ! 🙂 Alors toute les productions ne sont bien sur pas les même mais vous avez ici une base assez détaillée des différentes étapes qui jalonnent la fabrication d’un long-métrage.

L’idée étant, qu’au fil du temps, cet article pivot vous fasse accéder à des informations encore plus précises en cliquant simplement sur les intitulés de métiers.

J’aborderais à côté d’ailleurs prochainement le rôle du CNC, la notion de clapman ainsi que les nouveaux métiers émergeant dans l’audiovisuel (si cela vous intéresse, n’hésitez pas à vous abonner pour ne rien louper, via le formulaire juste en dessous cette article. Vous recevrez un kit de démarrage pour pratiquer dès maintenant ainsi que tous mes prochains contenus pour apprendre le cinéma. Et vous êtes libre de vous désabonner en un clic quand vous le voulez ! 🙂)

ET LE(S) PETIT(S) CONSEIL(S) DE DERNIÈRE MINUTE ? 🙄

  • Intéressez-vous d’ores et déjà au rôle du stagiaire qui est possiblement présent dans chacun de ces 16 domaines ci-dessus (principalement en mise en scène, en montage-image, en décoration, et dans l’équipe-image.)
  • Sachez que l’équipe-image peut également faire appelle à une seconde équipe pour filmer le making off.
  • Que dans l’équipe déco, il peut aussi parfois y avoir un chef maquettiste, une secrétaire de décoration et plusieurs accessoiristes, dont l’accessoiriste de plateau, de montage et d’effets spéciaux.
  • Que l’équipe-construction peut bien sur faire appelle à des menuisiers, tapissiers, serrurier et artisans relatif au besoin du chef décorateur.
  • Qu’au cours de la post-production, on peut faire appel aussi à ce que l’on appelle un détecteur (relatif au travail du doublage), qui va fournir à l’adaptateur un découpage précis des dialogues afin qu’il puisse ensuite les traduire.
  • Enfin, prenez la bonne habitude de cultiver par dessus tout votre curiosité intellectuelle (on ne le dirais jamais assez 🙂). Et n’oubliez pas que la seule vrai manière de progresser énormément quelque soit le domaine que vous visez dans le cinéma, c’est en pratiquant. Alors pratiquez n’importe comment, pratiquez déraisonnablement, mais pratiquez. Soyez fou et passionné. Et vous verrez, vous progresserez extraordinairement rapidement !

 » La réussite sourit à ceux qui font les choses avec passion, pas avec raison. « 

Jack Welch

J’espère que ce contenu vous a aidé ! Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à les partager dans les commentaires juste en dessous !

Et n’oubliez pas : vive le cinéma ! 😊

N'hésitez (surtout) pas à partager ce contenu à d'autres passionnés ! 🙂

One Comment

  1. Lydie

    Merci pour votre travail, superbe résumé ! A bientôt

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