Sommaire de l’article :
1ère prémisse – Gare Montparnasse. Retour de voyage.
2ème prémisse – Plongeons dans la mer.
3ème prémisse – Le(s) Déclic(s).
Gare Montparnasse. Retour de voyage.
Je crois qu’on peut dire que tout a commencé là.
Alors que je suis en train de feuilleter des magazines dans un kiosque à journaux.
A ce moment, je ne suis sur que d’une chose : je suis accro à l’énergie du voyage.
Je viens tout juste de revenir d’Angleterre et je descends à peine de mon train. J’ai encore tous mes bagages. Et rien ne s’est vraiment passé comme je l’avais imaginé.
Comme je n’ai vraiment pas envie de rentrer tout de suite, je décide de me laisser happer par la devanture rouge « flashy » du relay-kiosque de la gare Montparnasse.

Et c’est là, dans ce kiosque, alors que j’hésite entre les Cahiers du Cinéma (un très beau mensuel qui m’a accompagné longtemps et que j’ai toujours trouvé assez formidable) et La septième obsession (le nouveau magazine génial de Thomas Aidan), que mon regard est attiré par autre chose :
Photographie Magazine n°19, Fisheye, Réponses photo, Photographie facile, Science&Vie Photo spécial équipement, Reflex Nikon, le guide ultime, Les secrets de la photo d’animaux, Shooting Mag, Digital Photo, Profession Photographe, le magazine qui informe et défend les photographes professionels ..
Ok. 12 magazines.

1ère fois que je conscientise vraiment à quel point le photographe même amateur et autodidacte est favorisé, stimulé et encouragé.
Et je trouve ça génial. Vraiment. Toutes ses informations qui sont à portée de main. Et qui doivent ravir tous les photographes en devenir.
Je recentre mon attention sur la rubrique cinéma. Et j’ai beau chercher, je suis incapable de trouver un seul magazine sur la pratique.
Même un dossier exceptionnelle, n’importe quoi qui serait à destination des acteurs de demain ou des étudiants de cinéma. Rien.
Sur la critique du blockbuster du moment, par contre, j’en trouve au moins une dizaine.
Je commence un peu à en faire une affaire personnelle et je décide de demander au vendeur qui me dit qu’il ne voit pas mais que dans les plus récent magazines cinéma qu’il reçoit, il y a .. La septième obsession.
Bon. Ok j’ai compris. C’est sur, la critique, ça vends.
Après de longues minutes de recherches butées, je dois me rendre à l’évidence. Il n’existe aucun mensuel ou magazine spécial qui traite de l’audiovisuel et sa pratique autrement que par.. la photographie.
Il n’y a apriori aucune initiation au montage, court-métrage, écriture, pitch, analyse de scénario, bases de la mise en scène, différents formats vidéos et leur évolution, etc.
Dommage quand même.
J’imagine alors à quoi ressemblerais un tel magazine, même généraliste où l’on trouverait autant des analyses de grosse campagne marketing tel que la machine Star Wars, à côté de rencontre-débats, de conseils pratiques et de réflexions sur l’apprentissage du cinéma et les bases de la mise en scène. En vrai, ça pourrait être bien, non ?

2 années passent (what the fuck ?) et j’oublie tout ça. Je suis un jeune vidéaste qui a consacré 5 ans de sa vie à étudier le cinéma.
J’enchaine d’abord un peu sans réfléchir les petits boulots alimentaires, je m’amuse à monter des sites internet et je cours après une jolie lubie bien éphémère : un appartement parisien qui aurait vu sur la Tour Eiffel ( oui, c’est le retour du cliché ambulant).
Plongeons dans la mer.
De moins en moins attiré par l’intermittence du spectacle, je décide d’abord de me former sérieusement au montage, je découvre le marketing digital et je me fais les armes en proposant mes services aux jeunes créateurs de contenus. A ce moment, je vois clairement internet comme un nouveau monde.

Ici, je fais ma 1ère vrai captation rémunéré auprès d’un professeur de Yoga qui souhaite proposer ses cours d’initiations en ligne. Là, je me retrouve à monter une vidéo publicitaire pour un « génie maléfique » du commerce en ligne. Et je me bats, bec et ongles avec les paramètres de la publicité Facebook.
OH. MON. DIEU.
Petit à petit, je rentre dans le monde de la prestation de service. Interviews, cours vidéos, ateliers ou séminaires.
Entres les (très) grands moments de solitude et les vrais fous rires (heureusement, les deux s’équilibraient plutôt bien😅) face à des situations toutes plus « cocasses » les unes que les autres, je vais finir par trouver mes marques.
Un peu galvanisé par ma nouvelle vie, je vais « prendre la confiance » et partir en vrille en m’obligeant à jongler entres les mises à jour de mes sites internets, continuer de proposer mes services de monteur freelance et.. devenir salarié à pleins temps dans une des grandes librairies parisiennes du boulevard Saint Michel.

Enfin, pour passer le plus de temps possible auprès de ma famille, je vais de plus en plus..multiplier les allés-retours.
Paris-La mer. La mer-Paris.
Et bah ! Moi qui voulait voyager .. 🙂

Au début je vais travailler sur mon ordinateur durant les trajets TGV. Mais rapidement, mon pc va devenir une sorte d’oreiller. N’ayant pas eu de vacances depuis longtemps, je rattrape ce retard en dormant.
Et, souvent bercé par les mouvements du train, je rêve alors de plongeons dans la mer.

Le(s) Déclic(s).
Premier déclic.
C’est un jour de janvier particulièrement froid, alors que je suis à l’accueil librairie et que je peine à interagir avec les trop nombreux clients.
Là je vais faire une sorte de bilan. Et repenser aux 12 magazines sur l’apprentissage de la photo que j’avais feuilleté dans le kiosque de la Gare Montparnasse.
Le soir même, je vais me replonger dans de vieux scénarios écris durant mes études de ciné. Hop, direction la corbeille car je suis clairement écoeuré de l’imperfection qu’ils me renvoient…

Mais la semaine suivante, alors que je dévore L’audio-vision de Michel Chion, je décide de commander l’intégral de Tarkovski ! (un coffret blanc magnifique, édité par Potemkine Films) : 7 long métrages et une ribambelle de bonus que je dévore en 2 semaines. Véritable électrochoc.
Les mois passent et mes commandes s’accumulent : Stanley Cavell, Joseph Campbell, Francesco Casetti, André Bazin, Gilles Deleuze, Jean douchet, Jean-Baptiste Thoret, etc.
Puis un matin (ça sera la goutte de trop), je vais m’entendre prononcer les mots « travelling optique », « homo-diégétique » et « nuit américaine » au petit-déjeuner, dans une seule et même phrase !
J’étais face à mon deuxième déclic .. 😇
Deuxième déclic.
Ma passion du Cinéma.
Qui a une fonction apriori.. exponentielle.

De cette passion a découlé une dizaine d’histoires qui prennent la poussière dans mes placards.
Alors, à l’heure des confinements, je décide de me faire une fleur : la mise en place de sessions régulières d’écriture intensive (qu’importe ou ça va, l’important est de produire).

Et c’est là, au sein même d’une de ces sessions, que je me suis posé LA question déterminante : pourquoi ne pas continuer d’écrire, tout en partageant avec d’autres TOUT ce que j’ai appris depuis que j’étudie le cinéma ?
➜ PARTAGER mes expériences audiovisuelles (cinéphilie, études, pratiques), RETRANSCRIRE et commenter mes sessions d’écritures (construction de scénarios), DOCUMENTER mes tournages (film de commande ou fiction) et parler de mes erreurs diverses et de mes différents projets ?
➜ Proposer des contenus PASSIONNÉS pour stimuler et booster l’apprentissage du 7ème Art.
➜ Regrouper cela sur une plateforme dédiée aux échanges autour de la PASSION et de la PRATIQUE du Cinéma (Webzine, Forum, Blog ?)
Ok. Maintenant, tout cela, ça risque de me prendre pas mal de temps. Voici donc mes trois motivations pour garder le « feu sacré » 😉 :
1- Partager, inspirer et accompagner ceux qui feront le cinéma de demain.
2- Synthétiser 5 ans d’études et 10 ans de passion de la façon la plus pédagogique (utile) et interactive possible.
3- En somme, « Bâtir » le media que j’aurais rêvé avoir durant mes études audiovisuelles.
TROISIÈME déclic.
Go.
J’achète un nom de domaine et je me décide enfin à lancer ce web-magazine, en publiant le tout 1er article pour Comment Faire Du Cinéma.
Celui là même que vous êtes en train de lire actuellement. 😉
Voilà. J’espère que cet article vous a plu. Écris à l’occasion du 90ème anniversaire de François Truffaut, ce contenu pose le 1er jalon de l’aventure Comment Faire Du Cinéma.
N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires !
Sur ce, n’oubliez pas : vive le cinéma !

C’est un superbe projet, bravo ! Hâte de lire la suite !
Merci Nolween ! 🙂
Belle initiative ! Êtes-vous sur Youtube également ?